L’apnée en
poids constant

La pratique de l’apnée en poids constant est certainement la discipline la plus harmonieuse qu’il soit de par ses mouvements fluides et réguliers le long de la corde. Cette discipline demande malgré tout une coordination physique et mentale importante.

L’apnée en poids constant est une discipline qui consiste à descendre et remonter à la surface sans toucher la corde guide, avec un lest identique pendant toute la durée de la discipline.
Trois types d’épreuves sont possibles :
1. en monopalme (CWT)
2. en bipalmes (CWTB)
3. sans palmes (CNF)

Cette discipline demande nécessairement un apprentissage de la compensation ainsi que de savoir gérer les variations de flottabilité.
Le corps doit s’adapter à la pression et à la profondeur.

 

Sommaire
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    Apnée en poids constant
    avec palmes

    L’apnée en poids constant avec palmes est certainement la discipline qui a le plus de succès de part la beauté du déplacement de l’apnéiste mais elle n’en reste pas moins très complexe.

    Descriptif :

    Cette discipline d’apnée est scindée en plusieurs phases. Chaque phase sollicite des efforts musculaires différents et le rythme de palmage doit être également adapté.
    Pour contrer la flottabilité, l’apnéiste doit, dès les premiers mètres, palmer de façon cadencée mais naturelle.
    Puis, le palmage diminue progressivement jusqu’à l’arrêt complet. Débute alors la phase passive de coulée. A ce niveau, l’organisme a consommé une grande partie de son oxygène mais sa consommation énergétique est moindre. On parle alors de travail en aérobie.
    Arrivé à la phase de retour, l’apnéiste doit solliciter à nouveau ses réserves énergétiques pour remonter. Le palmage doit être puissant et rapide. L’effort devient plus intense et fait passer l’organisme en anaérobie.
    La négativité du corps (on parle alors de flottabilité négative) tire l’apnéiste vers le fond, d’où l’obligation de palmer de manière très énergique.
    Lors de la remontée, la lourdeur musculaire apparaît en général à mi-chemin. Les réserves en oxygène étant amoindries, c’est la partie la plus dure physiquement et mentalement.
    Une fois le corps positif (flottabilité positive), la phase finale de remontée pourra se faire sans mouvement.

    Capacités requises

    Les capacités aérobies requises sont importantes. Avoir un bon système cardio-vasculaire sera une excellente base à la pratique de l’apnée.
    La phase de descente demande un effort musculaire qui génère une dépense d’oxygène. Pour la phase de remontée, l’organisme doit être en mesure de gérer un passage en anaérobie conséquent. Cela nécessite donc une préparation adaptée, de façon à augmenter vos capacités anaérobies, pour une remontée en toute sérénité.

    Lors de la descente et de la remontée en poids constant, les rythmes varient tout le long. Il faudra donc travailler votre force explosive et votre résistance.
    Gérer vos mouvements de façon à économiser votre énergie est indispensable pour pratiquer l’apnée en poids constant. Des capacités techniques sont donc nécessaires de façon à adapter chaque geste à chaque phase.
    Travailler l’élasticité physique permet d’accomplir les mouvements nécessaires de façon plus fluide sans générer d’efforts inutiles.

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    Apnée en poids constant
    sans palmes

    L’apnée en poids constant sans palmes est la discipline la plus naturelle puisqu’elle se pratique sans aucune aide à la propulsion.

    Descriptif : Cette discipline d’apnée est scindée en plusieurs phases. Chaque phase sollicite des efforts musculaires différents et le rythme de palmage doit être également adapté. Pour contrer la flottabilité, l’apnéiste doit, dès les premiers mètres, palmer de façon cadencée mais naturelle. Puis, le palmage diminue progressivement jusqu’à l’arrêt complet. Débute alors la phase passive de coulée. A ce niveau, l’organisme a consommé une grande partie de son oxygène mais sa consommation énergétique est moindre. On parle alors de travail en aérobie.

    Arrivé à la phase de retour, l’apnéiste doit solliciter à nouveau ses réserves énergétiques pour remonter. Le palmage doit être puissant et rapide. L’effort devient plus intense et fait passer l’organisme en anaérobie.
    La négativité du corps (on parle alors de flottabilité négative) tire l’apnéiste vers le fond, d’où l’obligation de palmer de manière très énergique.
    Lors de la remontée, la lourdeur musculaire apparaît en général à mi-chemin. Les réserves en oxygène étant amoindries, c’est la partie la plus dure physiquement et mentalement.
    Une fois le corps positif (flottabilité positive), la phase finale de remontée pourra se faire sans mouvement.

    Capacités requises

    Tout comme la pratique de l’apnée en poids constant avec palmes, la préparation du travail en aérobie est primordiale. Les moyens de propulsion étant inexistants, l’apnéiste doit effectuer beaucoup plus de mouvements.
    Au cours de la phase de remontée, l’effort demandé deviendra un effort anaérobie. Pour ne pas perdre la propulsion, il est nécessaire de conserver un rythme de nage régulier, même si les membres sont lourds et douloureux. Une bonne préparation au travail anaérobie lactique permet à l’apnéiste d’appréhender cette remontée plus facilement.
    Contrairement à l’apnée en poids constant avec palmes où les déplacements de masses d’eau sont importantes, c’est la force résistante qu’il faudra travailler pour la développer.

    Travailler la technique est là aussi primordial si l’on veut réduire l’effort nécessaire pour descendre et remonter. L’entraînement se fait généralement d’abord en piscine.
    Il ne faut pas négliger non plus la partie élasticité physique. Avoir une bonne mobilité articulaire et musculaire et une bonne souplesse, rendra les mouvements de brasse plus naturels pour un résultat optimum. La notion de relâchement sera également plus facile à acquérir.

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    Les records en apnée en poids constant

    Le russe Alexey Molchanov a battu le record du monde en poids constant bi-palmes en juillet 2021 : 118 mètres.
    Retrouvez tous les records d’apnée en poids constant

    Lexique de l’apnéiste

    On parle d’aérobie lorsqu’on pratique une activité d’intensité modérée qui nécessite l’utilisation de l’oxygène. A un stade d’aérobie, le corps brûle des graisses.

    En anaérobie, on parle d’activité très intense qui ne nécessite pas d’oxygène. Les muscles produisent alors des déchets (acide lactique) et vous brûlez des sucres. Cet effort doit, bien entendu, être court.

    On parle de flottabilité positive lorsque le plongeur remonte à la surface.

    Lorsque le plongeur s’enfonce dans l’eau ou bien reste au fond, on parle alors de flottabilité négative.

    La force explosive correspond à la capacité d’un muscle de déclencher une contraction rapide.

    Phase où le corps commence à couler comme une pierre. Le plongeur n’a plus besoin de bouger, il descend naturellement

    Tout corps plongé dans l’eau est soutenu par une force verticale (de bas en haut) égale au poids du volume de fluide déplacé.

    Si la force exercée par le poids du corps du plongeur est supérieure à celle de la flottabilité, le corps descendra au fond.

    Si, par contre, la force exercée par le poids du plongeur est supérieure à la flottabilité, le plongeur flotte.

    D’où la nécessité d’utiliser du lest pour plonger.

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